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Questionnaire :
Synthèse : Mode du réel, l’indicatif est le mode qui permet le mieux de situer une action dans le temps. Il compte d’ailleurs huit temps verbaux (beaucoup plus que n’importe quel autre mode) ! Parmi eux, on distingue les temps simples (la forme verbale est en un mot) des temps composés (la forme verbale est en deux mots). Quels sont donc ces temps simples et comment conjugue-t-on un verbe à chacun de ces temps ? A] LES TEMPS SIMPLES 1. Le présent Le présent situe les faits au moment de l’énonciation. C’est le temps le plus employé, dans la langue orale en particulier, et c’est sans doute aussi celui qui offre la plus grande diversité de formes.
1.1. Les terminaisons Aux trois personnes du pluriel du présent, tous les verbes, sauf les verbes avoir, être, faire et dire, prennent les terminaisons -ons, -ez, -ent.
Voici maintenant les seules formes qui font exception (en italique) :
Aux trois personnes du singulier du présent, les terminaisons dépendent du groupe du verbe. – Si le verbe est du 1er groupe (infinitif en -er), les terminaisons sont -e, -es, -e. Attention, ces terminaisons ne s’entendent pas toujours : je crie, tu cries, il crie. – Si le verbe n’est pas du 1er groupe, les terminaisons sont dans la plupart des cas -s, -s, -t : je finis, tu finis, il finit ; je pars, tu pars, il part.
Cas particuliers : – les verbes avoir et être présentent des formes spécifiques ; – si le verbe est en -dre, mais pas en -indre ni en -soudre, les terminaisons sont -ds, -ds, -d : je prends, tu prends, il prend ; – les verbes pouvoir, vouloir, valoir prennent les terminaisons -x, -x, -t : je peux, tu peux, il peut ; – les verbes couvrir, cueillir, offrir, ouvrir, souffrir ont aux trois personnes du singulier les mêmes terminaisons que les verbes du 1er groupe. Voici le résumé des remarques précédentes sous forme de tableau :
1.2. Le radical La plupart des verbes du 1er groupe ont un radical stable, cependant il faut savoir que : – les verbes en -cer, comme lancer, prennent une cédille sous le c devant la terminaison -ons : nous lançons ; – les verbes en -ger, comme manger, prennent un e après le g devant la terminaison -ons : nous mangeons ; – les verbes en -ayer, -oyer et -uyer, comme essayer, nettoyer et essuyer, changent l’y en i devant un e muet : j’essuie, tu essuies, il essuie, ils essuient ; – la plupart des verbes en -eler et -eter, comme appeler et jeter, doublent la consonne l ou t devant un e muet : j’appelle, tu appelles, il appelle, ils appellent. (Exceptions : les verbes qui suivent le modèle de Peler et d'Acheter, qui prennent un accent grave à toutes les personnes sauf la première et la deuxième du Pluriel (P4 et P5 ou PP1 et PP2) sur le modèle des verbes en -er avec accent comme Lever ou Espérer). N.B. : Attention au verbe Aller très irrégulier : je vais, tu vas, il va, nous allons, vous allez, ils vont. Exercices p. 9, 11, 13, 15 et 17 Pour les verbes du 2e groupe, on ne note qu’une seule variation mais systématique : l’adjonction des lettres ss aux trois personnes du pluriel : je finis, nous finissons, vous finissez, ils finissent. Exercices p.19 Les verbes du 3e groupe présentent le plus souvent plusieurs radicaux (deux ou même trois). Voici quelques exemples : Pour former le présent d'un verbe du 3e groupe en -ir, il faut savoir que le radical peut varier et que la terminaison est : -s, -s, -t, -ons, -ez, -ent (sauf ouvrir, cueillir, etc. qui ont une terminaison en -e, -es, -e, -ons, -ez, -ent).
Pour former le présent d'un verbe du 3e groupe en -endre, -ondre, -andre, -erdre, -ordre, -oudre, il faut savoir que le radical peut varier et que la terminaison est : -ds, -ds, -d, -ons, -ez, -ent (sauf résoudre).
Pour former le présent d'un verbe du 3e groupe en -eindre, -aindre, -oindre, -ire et -ure, il faut savoir que le radical varie et que la terminaison est : -s, -s, -t, -ons, -ez, -ent.
Pour former le présent d'un verbe du 3e groupe en -ivre, -uivre, -uire, -aire, -oire il faut savoir que le radical varie et que la terminaison est : -s, -s, -t, -ons, -ez, -ent (sauf ouvrir, cueillir, etc. qui ont une terminaison en -e, -es, -e, -ons, -ez, -ent).
Pour former le présent d'un verbe du 3e groupe en -aître, -oître, -ttre, -pre et -cre, il faut savoir que le radical varie et que la terminaison est : -s, -s, -t, -ons, -ez, -ent (sauf il vainc).
La terminaison reste -s, -s, -t, -ons, -ez, -ent. Regardez comment le radical varie pour les verbes en -oir du 3e groupe.
Voici enfin un tableau des verbes très irréguliers du 3e groupe :
NB1 : Falloir et Pleuvoir ne se conjuguent qu'à la 3e personne du singulier (P3) (et parfois du pluriel pour Pleuvoir). NB2 : S'asseoir se conjugue de deux façons : je (m') assois ou je (m') assieds, tu assois ou tu assieds, il assoit ou il assied, nous assoyons ou nous asseyons, vous assoyez ou vous asseyez, ils assoient ou ils asseyent. Exercices p.21, 23, 25, 27, 29, 31, 33, 35 et 37 2. Le futur Le futur situe les faits dans un avenir proche ou lointain. Le futur peut être employé à la place d'un impératif pour atténuer l'ordre. N.B.: Le futur (temps de la conjugaison) ne doit pas être confondu avec l'idée de futur qui peut s'exprimer autrement (par ex. en utilisant le verbe aller + l'infinitif pour exprimer le futur proche à l'oral ou pour présenter comme certain un fait situé dans un avenir lointain. 2.1. Les terminaisons Les terminaisons du futur se caractérisent par la présence systématique de la consonne r : -rai, -ras, -ra, -rons, -rez, -ront.
Remarque : ces terminaisons évoquent celles du présent du verbe avoir : j’ai, tu as, il a, nous avons, vous avez, ils ont. C’est comme si les terminaisons du verbe avoir s’ajoutaient à l’infinitif du verbe ; cela est vrai pour tous les verbes du 1er et du 2e groupe et pour certains verbes du 3e groupe : je crierai, je finirai, je partirai. 2.2. Le radical – Il faut prendre garde de ne pas oublier l’e muet quand on écrit le futur des verbes du 1er groupe en -éer (créer), -ier (crier), -ouer (jouer), -uer (saluer) : je créerai, je jouerai, je saluerai. – Comme au présent, les verbes en -oyer et -uyer, comme nettoyer et essuyer, changent l’y en i devant un e muet : j’essuierai, etc. – La plupart des verbes en -eler et -eter, comme appeler et jeter, doublent la consonne l ou t devant un e muet : j’appellerai, etc. – Les verbes courir, mourir, voir, pouvoir et envoyer s’écrivent avec deux r au futur : je courrai, il mourra, nous verrons, vous pourrez, ils enverront. – Les verbes avoir, être et d’autres verbes du 3e groupe (faire, venir et tenir et les verbes en -oir etc.) forment leur futur sur un radical particulier : j’aurai, je serai, je ferai, je saurai, je viendrai, etc. Pour les autres verbes du 3e groupe il faut prendre l'infinitif sans -e et ajouter la terminaison : -ai, -as, -a, -ons, -ez, -ont. Voici résumées sous forme de tableau, les remarques précédentes :
Exercices p.71, 73, 75 et 77 3. L’imparfait L’imparfait situe les faits dans le passé.
3.1. Les terminaisons Les terminaisons de l’imparfait sont : -ais, -ais, -ait, -ions, iez, -aient.
Remarque : pour certains verbes, notamment ceux en -ier et -yer, le i des terminaisons -ions et -iez ne s’entend pas bien. Il ne faut pourtant pas l’oublier à l’écrit : nous criions, vous balayiez. 3.2. Le radical Pour former l'imparfait de l'indicatif d'un verbe, il faut prendre le radical de la 1ère personne du pluriel (P4 ou PP1) du présent de l'indicatif et ajouter la terminaison : -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient. NB1 : Les verbes en -cer, comme lancer, prennent une cédille sous le c devant les terminaisons -ais, -ait, -aient : je lançais, tu lançais, ils lançaient. NB2 : Les verbes en -ger, comme manger, prennent un e après le g devant les terminaisons -ais, -ait, -aient : je mangeais, tu mangeais, ils mangeaient.
Exercices p.39, 41, 43, 45, 47, 49, 4. Le passé simple Le passé simple situe les faits dans le passé. Il présente un fait accompli à un moment donné du passé; Il a les mêmes valeurs que le passé composé (fait accompli, successions d'événements, répétition, durée limitée), mais le fait est envisagé comme lointain, sans contact avec le présent. C'est pourquoi il est employé à l'écrit, dans un récit (roman, conte, biographie), surtout à la troisième personne. 4.1. Les terminaisons Les terminaisons du passé simple dépendent du groupe du verbe : – les verbes du 1er groupe prennent les terminaisons -ai, -as, -a, -âmes,-âtes, -èrent : je criai, il cria, ils crièrent ; attention, la 1re personne du singulier du passé simple se distingue de celle de l’imparfait par l’absence d’s final. – les verbes du 2e groupe prennent les terminaisons -is, -is, -it, -îmes,-îtes, -irent : je finis, il finit, ils finirent ; on constate que les trois personnes du singulier sont identiques à celles du présent ; – les verbes du 3e groupe prennent les terminaisons -is, -is, -it, -îmes,-îtes, -irent, comme ceux du 2e groupe (je partis, il partit, ils partirent) ou les terminaisons -us, -us, -ut, -ûmes,-ûtes, -urent : je courus, il courut, ils coururent. Cas particulier : les verbes tenir, venir et ceux de la même famille prennent les terminaisons -ins, -ins, -int, -înmes,-întes, -inrent. 4.2. Le radical – Les verbes en -cer, comme lancer, prennent une cédille sous le c devant les terminaisons commençant par a, : je lançai, il lança. – Les verbes en -ger, comme manger, prennent un e après le g devant les terminaisons commençant par a : je mangeai, il mangea. – Les verbes avoir, être et beaucoup d’autres verbes du 3e groupe (acquérir, connaître, résoudre, savoir, vivre, etc.) forment leur passé simple sur un radical particulier : j’eus, je fus, j’acquis, je connus, je résolus, je sus, je vécus, etc. Voici le résumé des remarques précédentes sous forme de tableau :
B] LES TEMPS COMPOSES L’indicatif présente une gamme de temps particulièrement étendue : pas moins de huit dont quatre sont des temps composés. Mais qu’est-ce qu’un temps composé et comment forme-t-on chacun des quatre temps composés de l’indicatif ? 1. Qu’est-ce qu’un temps composé ? On oppose les temps composés aux temps simples. Un verbe conjugué à un temps simple est formé d’un seul mot tandis qu’un verbe conjugué à un temps composé est formé de deux mots : l’auxiliaire avoir ou être et le participe passé du verbe. 1.1. L’auxiliaire avoir ou être Quel auxiliaire choisit-on quand on forme un temps composé ? Le plus souvent l’auxiliaire avoir et quelquefois l’auxiliaire être. Ainsi, tous les verbes transitifs (qui admettent un complément d’objet) et la plupart des verbes intransitifs se construisent avec l’auxiliaire avoir. Seuls quelques verbes intransitifs, exprimant le mouvement ou le changement d’état, ainsi que les verbes pronominaux forment leurs temps composés avec l’auxiliaire être. Ex. : Dans ma jeunesse, il m’est arrivé souvent de ne pas dîner. Et le plus ennuyeux, c’est que ça m’arrivait les jours où je n’avais pas déjeuné non plus. (Capus). — Hier, à quatre heures, une jeune femme s’est jetée dans la Seine du haut du pont des Arts.
On observe que : – déjeuner (verbe intransitif) se conjugue avec l’auxiliaire avoir (avais déjeuné) ; – arriver (verbe intransitif exprimant le mouvement) se conjugue avec l’auxiliaire être (est arrivé) ; – se jeter (verbe pronominal) se conjugue avec l’auxiliaire être (s’est jetée).
Remarques : – les principaux verbes intransitifs se conjuguant avec l’auxiliaire être sont : aller, venir, arriver, partir, entrer, sortir, tomber, devenir, rester, naître, mourir ; – certains verbes peuvent être employés tantôt transitivement, tantôt intransitivement. En ce cas, ils changent parfois d’auxiliaire. Ex. : J’ai sorti la pizza du four. — Madame Genty est sortie de la maternité. 1.2. Le participe passé Au sens strict, le participe passé de crier est ayant crié (son participe présent étant criant). Cependant le participe passé désigne aussi par extension la forme réduite crié qu’on ajoute à l’auxiliaire pour former les temps composés de chanter.
Selon le groupe du verbe, cette forme se termine par -é (crié) si le verbe est du 1er groupe, par -i s’il est du 2e groupe (fini), par -i, -u, -s ou -t si le verbe est du 3e groupe (sorti, venu, pris, fait). Si l’on hésite sur sa terminaison, il suffit de la mettre au féminin et de se laisser guider par l’oreille. Ex. : finie /fini ; dite / dit ; mise / mis, etc.
Il faut se souvenir par ailleurs qu’un participe passé s’accorde : – avec le sujet si le temps composé est formé avec l’auxiliaire être, – avec le COD si le temps composé est formé avec l’auxiliaire avoir et que le verbe a un COD antéposé. Ex. : Ils ne sont pas encore partis. — Je ne sais plus où sont mes clés ; je les aurai sans doute posées sur la table. Pour plus de renseignements voir la fiche sur le participe. 2. Les temps composés de l’indicatif 2.1. Formes On distingue quatre temps composés de l’indicatif, chacun correspond à un des quatre temps simples de l’indicatif. Le temps de l’auxiliaire est en effet celui du temps simple. Pour former le passé composé d'un verbe, il faut conjuguer l'auxiliaire au présent et ajouter le participe passé du verbe. Pour former le futur antérieur d'un verbe, il faut conjuguer l'auxiliaire au futur et ajouter le participe passé du verbe. Pour former le plus-que-parfait d'un verbe, il faut conjuguer l'auxiliaire à l'imparfait et ajouter le participe passé du verbe. Pour former le passé antérieur d'un verbe, il faut conjuguer l'auxiliaire au passé simple et ajouter le participe passé du verbe.
2.2. Emploi Les temps composés expriment souvent un fait situé avant un autre fait, celui-ci étant exprimé à un temps simple. Ex. : Dès qu’il a fini de manger, il se couche. — Dès qu’il avait fini de manger, il se couchait. — Dès qu’il eut fini de manger, il se coucha. — Dès qu’il aura fini de manger, il se couchera.
Dans d’autres emplois, c’est l’idée de fait accompli qui prédomine. Ex. : Le drôle eut lapé le tout en un moment. (La Fontaine) — Dans une heure, le magasin aura fermé ses portes.
Le passé composé exprime un fait accompli à un moment donné du passé Il s'emploie dans un contexte passé pour exprimer :
Il s'emploie en relation avec un présent pour exprimer l'antériorité Le passé composé exprime fréquemment un fait passé qui a des prolongements dans le présent. c'est le temps de la conversation, de la correspondance, c'est-à-dire de la communication courante. Attention : l'idée de passé récent n'est pas réservé au seul passé composé (par ex. On utilise la périphrase venir de + infinitif pour exprimer un fait accompli depuis peu.
Exercices p. 51, 53, 55, 57, 59, 61, 63,65, 67, 69, 79, 81, 91 et 93 Références des exercices d'application de synthèse YB | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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