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| | Références de l'activité de Découverte : Exercices de rédaction d'après un fascicule du Journal des Professeurs n°105, collection 32 préparations, Librairie Hachette, 1964, pp.1-6 Prise de note par les élèves pour résumer ce chapitre. Échange oral sur les archaïsmes dans certaines pratiques pédagogiques proposées dans ce cours. Synthèse : réalisée avec mes classes de l'année 2005-2006 Quelles idées, dans ces vieilles méthodes pour rédiger et corriger nos rédactions, peuvent nous être utile ? 1. Trésor de la rédaction Le professeur devrait présenter les meilleures copies sur son site ("C'est mieux que dans un cahier qu'elle relira quand elle s'ra vieille". Ainsi les élèves pourront les relire "quand ils s'ront vieux" eux aussi !). 2. Présentation des copies Sur feuille double. 1ère page : nom, prénom, classe, date ou devoir n°..., le sujet et, sur le reste les commentaires du professeur. 2e, 3e et 4e pages : le devoir recopié lisiblement et proprement avec une marge à droite (pour le professeur) et à gauche (pour la correction par l'élève).
3. Le brouillon de l'élève Pour commencer toujours recopier le sujet et souligner les mots importants de celui-ci. Noter les idées qui viennent à l'esprit, les mots de vocabulaire qu'on pourra employer, l'organisation du plan. Méthodes possibles : écrire toutes les deux lignes écrire sur une page double, le brouillon à gauche, les améliorations à droite diviser la page en trois parties égales (laisser la marge droite pour la correction du professeur, écrire au milieu, corriger éventuellement dans la partie droite).
4. La relecture du devoir achevé A la maison, un devoir mis au net se lit toujours lentement et à haute voix. En classe, à l'examen, un devoir se relit des yeux en "mettant le ton", pour modifier ou compléter la ponctuation défectueuse. 5. Comment corriger ses textes? Il faut analyser très précisément le sujet, qui est, la plupart du temps, en rapport avec ce qui a été étudié précédemment (sujet-similaire à un sujet traité en classe ou sujet contraste). Rechercher les idées à développer, les stratégies d'écriture (plan à adopter par exemple), le vocabulaire adéquat,... Avant de rendre la copie, il faut bien avoir compris les critères de notation, les prendre en compte dans l'écriture et utiliser éventuellement une grille d'auto-correction pour les vérifier. Pendant le corrigé, il faut relire le sujet, écouter les remarques collectives en prenant des exemples dans les copies. On peut aussi lire les meilleures copies ou des exemples de traitement du sujet par des auteurs. Quand le professeur rend ensuite les copies ("Sans dire la note aux autres M'dame !) avec un objectif personnalisé de correction pour chacun dans les domaines de la langue et du style et beaucoup, beaucoup, d'encouragements, il faut se mettre au travail pour améliorer, sans considérer que sa note est définitive. 6. Quelques trucs pour progresser Certaines descriptions, certains portraits font appel à la mémoire ou à l'imagination. Dans tous les cas, il faut composer ou recomposer dans son l'esprit l'image à dépeindre. Ne pas s'interdire de fermer les yeux pour mieux voir ce qu'on doit décrire. Observer le plus souvent possible les artifices employés par les professionnels du spectacle ou les écrivains. Utiliser les outils mis à disposition dans la classe : dictionnaires, documents iconographiques, sonores et filmés (pour mieux décrire), le fichier de textes-exemples classé par thèmes. Utiliser les fiches méthodologiques du classeur pour réussir sa rédaction. Repérer les fautes récurrentes et tenter les corriger et surtout ne pas se décourager ! 7. Tableau de correction Ce même "vieux" manuel propose une grille d'amélioration des rédactions, que je reproduis à titre indicatif. | Objectif | Signe | Règle | Exemples littéraires | Exemples personnels | | Recherche d'idée | x | Une idée simple s'exprime par un verbe et son sujet. Des idées simples peuvent toujours être enrichies. | Les oiseaux tournaient. | | | Enrichir une idée | + | Des questions variées nous aident à enrichir une phrase en précisant notre pensée : Qui ? quoi ? (idée d'objet) A qui ? A quoi ? (idée d'attribution) Par qui ? Par quoi ? De qui ? De quoi ? (idée d'agent) Où ? D'où ? Par où ?(idée de lieu) Quand ? Combien de temps ? (idée de temps) Pourquoi ? A cause de quoi ? (idée de cause) Comment ? De quelle façon ? (idée de manière) A l'aide de quoi ? (idée de moyen) En compagnie de quoi, de qui ? (idée d'accompagnement) Comme qui ? Comme quoi ? (idée de comparaison) Pour qui ? Pour quoi ? (idée de but). | Devant les arènes des centaines de martinets tournaient sans fin en poussant de petits cris (A. Dumas) | | | Colorer la phrase | 0 | Les précisions utiles colorent la phrase. Les adjectifs colorent les noms. Les adverbes colorent les verbes. Il faut colorer les phrases en les rédigeant, ou en relisant son brouillon. | Une brise (légère) agitait (nonchalamment) les blés (mûrs). (H. Bordeaux) | | | Equilibrer la phrase | h | Pour équilibrer la phrase, placer par longueur croissante les divers compléments d'un verbe. | Le sillon s'allongeait tout droit, sans une cassure, creusé à une bonne profondeur. (E. Moselly) | | | Un détail en relief | g | Pour mettre un détail en relief, il faut placer en avant de la phrase le complément (circonstanciel) qui la contient. | Au petit jour, l'ours apparut sortant du bois. //Sortant du bois, l'ours apparut au petit jour. | | | La phrase-mouvement | | Un seul sujet et plusieurs verbes s'y rapportant font une phrase-mouvement. Les actions successives s'enchaînent. Attention à ne pas répéter ce genre de phrase dans un même devoir. | Il tire, traîne, geint, tire encore et s'arrête. (Victor Hugo, Le vieux cheval) | | | La phrase-devinette | | Une énumération de détails caractéristiques, suivie de l'explication (c'est..., telle est...,voilà...). Séparer les expressions-détails par des virgules et conclure après avoir écrit deux points (:). | Des ailes blanches et noires, de longues pattes orangées, un grand bec jaune bien effilé : c'est une cigogne (A. Fraysse) | | | Les précisions imprécises | | Dix, vingt, cent, mille (invariable), millier, million, milliard sont des mots précis qu'on peut employer de façon imprécise. Ils donnent alors un ordre de grandeur imprécise. | On y voyait briller mille fleurs des champs, des broussailles de roses, des fourrés de lilas, de sureaux, de genêts, qui paraient la terre. (Jean-Jacques Rousseau) | | | Les indéfinis nécessaires | | L'emploi des mots indéfinis permet de préciser suffisamment la variété et le nombre d'objets dans une énumération-description. Utilisons aucun, autre(s), certain, maint, plusieurs, tout/s(e(s)), quelques, encore, enfin... | Il y avait des roses de toutes nuances : les unes avaient comme une gaine de mousse, d'autres étalaient leur épanouissement, d'autres encore semblaient de délicats chef-d'oeuvre d'orfévrerie, d'autres enfin se penchaient sur leurs tiges. (K. Seguin) | | | Les mots interdits | y | Etre, avoir, faire, mettre et voir (et leur conjugaison) se remplacent aisément par des verbes plus expressifs. | Il y a un pigeon qu'on voit sur le toit et qui ne fait que roucouler => Un pigeon ne cesse de roucouler sur le toit. | | | L'énumération | | Une phrase-énumération est un choix, classé et orienté en vue d'une constatation-conclusion (ou inversement). | L'herbe fraîche, le foin sec, les légumes, le grain et même le pain et le sel; la vache avait tout à discrétion. | | | Répétition de mots | R | Remplacer les répétitions par des pronoms ou des synonymes (mots ou expressions) en utilisant le dictionnaire. | Les passagers descendent du bateau. Le bateau repartira demain. => Les passagers descendent du paquebot. Le navire repartira demain. | | | Les équivoques | E | Remplacer les pronoms et adjectifs douteux. | Ce beau jardin est entretenu minutieusement par notre voisin que j'ai parcouru hier. => Ce beau jardin que j'ai parcouru hier, est entretenu minutieusement par notre voisin . Les spectateurs regardent passer les coureurs qui applaudissent, qui ont hâte d'arriver, et qui sont enroués à force de crier. => Les spectateurs enroués à force de crier applaudissent en regardant passer les coureurs qui ont hâte d'arriver. Pierre avait reçu un baladeur; il valait cher, il était content, il fonctionnait bien. => Pierre avait reçu un baladeur. Il était content car ce dernier valait cher et fonctionnait bien. Il demanda à son domestique de lui amener son fils et de lui acheter son goûter => Le fils de qui ? Le goûter de qui ? | | | La conversation écrite | | Une citation se présente ainsi : "...". Un dialogue se présente de cette façon : "...? _....! _...." Il faut éviter à l'écrit les longueurs et les banalités. | " Qui est là ? demanda la grand-mère. _ C'est le Petit Chaperon Rouge! _ Tire la chevillette et entre." | | | La ponctuation | / | Rôle des principaux signes :- le point : termine une phrase, termine les abréviations, pas de point après les unités du système métrique.
- le point-virgule : peut séparer dans une phrase, des propositions indépendantes qui s'enchaînent ou s'opposent!
- la virgule : se pose là où la voix s'élève pendant la lecture, et où il est nécessaire de marquer un temps d'arrêt (jamais entre le sujet et son verbe)
- les points d'exclamation et d'interrogation : remplacent le point à la fin d'une phrase exclamative ou interrogative. Le point d'exclamation se place aussi, dans la phrase, après une interjection.
- Les deux points : se placent avant une citation, une énumération, une explication...
- les parenthèses : permettent d'intercaler une réflexion dans un texte
- les tirets : marquent un changement d'interlocuteur dans le dialogue ou remplacent les parenthèses
- les guillemets : encadrent une citation ou un mot à mettre en relief
- les points de suspension : indiquent une coupure, une suppression ou un arrêt volontaire de la phrase pour laisser l'imagination l'achever
| L'élève dit le maître a raison => L'élève, dit le maître, a raison. OU L'élève dit : "Le maître a raison !". | | | Le style imagé | Comp. ou Mét. | établir des comparaisons en utilisant "comme", ou rédiger des métaphores, en supprimant le mot de comparaison. | Sa barbe semblable à de l'argent était comme un vrai glacier => Sa barbe d'argent était un vrai glacier. | | | Exprimer des sensations | S | Toute narration, description ou portrait fait appel aux sensations : principalement vue, ouïe et odorat. Ces sensations se traduisent par l'utilisation d'un vocabulaire précis à acquérir. | | | | Les Introductions | I | Il est nécessaire de bien commencer une rédaction. Cela permet- d'entrer vite dans le développement du sujet
- de donner dès le départ une excellente impression au lecteur
- d'éviter d'alourdir le devoir par des considérations hors sujet, ou trop développées
| L'introduction circonstance- Définir les circonstances du récit, en s'aidant de questions (où, quand, comment, pourquoi ? etc.)
| | L'introduction portrait- Faire le portrait (rapide) d'un personnage (ou objet) principal (ou secondaire) de la rédaction.
| L'introduction mouvement- Décrire le mouvement d'un personnage ou d'un objet animant le sujet du devoir
| L'introduction conversation- Débuter le devoir par un dialogue court. Puis situer les personnages dans le sujet et enchaîner. (Respecter la typographie de la conversation écrite : " puis - ...et enfin".)
| L'introduction décor- Décrire d'abord l'aspect du lieu dans lequel doit se passer le début de la rédaction.
| L'introduction pensée- Enoncer pour commencer la rédaction, une réflexion personnelle ou une pensée connue que la suite du devoir expliquera
| L'introduction ambiance- Une introduction ambiance choisit les mots qui expriment des sensations (vue, ouïe), et traduit des sentiments annonçant la suite du devoir
| | Les Conclusions | C | De même que l'introduction, la conclusion est nécessaire. Elle laisse au lecteur la meilleure impression possible, elle s'achève convenablement le devoir. La conclusion doit être aussi courte que possible et couler de source : être un aboutissement, une fin réclamée par le sujet. | La conclusion réflexion- Enoncer pour finir la rédaction, une réflexion personnelle ou une pensée connue.
| | La conclusion moralité- Tirer la leçon qui s'impose lorsque le sujet le permet.
| La conclusion résumé- Ramasser en quelques phrases l'ensemble du devoir, comme pour le résumer et en expliquer le déroulement, et y ajouter une petite réflexion personnelle.
| La conclusion introduction- Effet de style très simple, qui consiste à reprendre la phrase du début de l'introduction, soit en l'interrompant à l'aide de points de suspension, soit en la terminant par une courte réflexion, soit en la modifiant légèrement, en raison du contenu du devoir.
| La conclusion généralisation- Reprendre l'idée maîtresse du sujet, le sentiment dominant (admiration, pitié, gaîté, espoir, tristesse, reproches, etc.) et l'appliquer à un domaine plus vaste que celui du sujet en trouvant un thème plus général.
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