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PREAMBULE : LE FRANCAIS AU LYCEE

I - Finalités

L’enseignement du français participe aux finalités générales de l’éducation au lycée : l’acquisition de savoirs, la constitution d’une culture, la formation personnelle et la formation du citoyen. Ses finalités propres sont la maîtrise de la langue, la connaissance de la littérature et l’appropriation d’une culture. Ces trois finalités interdépendantes méritent une égale attention.

􀁺 Il contribue à la constitution d’une culture par la lecture de textes de toutes sortes, principalement d’oeuvres littéraires significatives. Il forme l’attention aux significations de ces œuvres, aux questionnements dont elles sont porteuses et aux débats d’idées qui caractérisent chaque époque, dont elles constituent souvent la meilleure expression. Par là, il permet aux lycéens de construire une perspective historique sur l’espace culturel auquel ils appartiennent.

􀁺 Il favorise la formation personnelle de l’élève en donnant à chacun une meilleure maîtrise de la langue et en l’amenant à mieux structurer sa pensée et ses facultés de jugement et d’imagination. Il doit lui permettre, au terme de cette formation, de savoir organiser sa pensée et de présenter, par oral et par écrit, des exposés construits abordant les questions traitées selon plusieurs perspectives coordonnées.

􀁺 Il apporte à la formation du citoyen, avec la connaissance de l’héritage culturel, la réflexion sur les opinions et la capacité d’argumenter. Cet enseignement s’inscrit dans la continuité de celui du collège, mais ses démarches sont plus réflexives, afin de permettre aux lycéens de devenir des adultes autonomes, aussi bien dans leurs études à venir que dans leur vie personnelle et leur intégration sociale. Pour remplir ce rôle majeur dans leur formation culturelle, le français doit à la fois leur apporter des connaissances et s’attacher à former leur réflexion et leur esprit critique.

I. 1 La formation de la pensée : les perspectives d’étude

L’étude des textes contribue à former la réflexion sur l’histoire littéraire et culturelle, sur les genres et les registres, sur les significations et la singularité des textes et sur l’argumentation et les effets de chaque discours sur ses destinataires.

L’histoire littéraire et culturelle

Elle doit permettre aux élèves de découvrir et de s’approprier l’héritage culturel dans lequel ils vivent. Elle les aide à comprendre le présent à la lumière de l’histoire des mentalités, des idéologies et des goûts saisie dans la lecture des textes. Elle repose avant tout sur la connaissance de la littérature française. Mais elle doit aussi donner des ouvertures sur les espaces culturels francophone et européen qui lui sont historiquement liés. Elle implique la mise en relation de textes littéraires et de textes non littéraires, ainsi que de l’écrit et d’autres langages. Au collège, les élèves ont lu des textes porteurs de références culturelles majeures. Au lycée, l’approche de l’histoire littéraire et culturelle se fait de façon plus réflexive. Elle permet de saisir les grandes scansions historiques que constituent les changements majeurs dans les façons de penser et de sentir, mais aussi dans les façons de s’exprimer.

Les genres et les registres

Le langage en général, et l’art littéraire en particulier, ont pour propriété spécifique d’exprimer des attitudes et émotions fondamentales, communes à tous les hommes, qui prennent forme dans les genres et les registres de l’expression. Il convient donc de donner aux lycéens un accès à ce patrimoine commun de l’humanité.

Les significations et la singularité des textes

La lecture et l’écriture de textes variés permettent aux élèves de mieux percevoir comment tout texte s’inscrit dans des ensembles mais présente aussi des particularités liées à la situation où il est élaboré, au projet de son auteur et aux conditions de sa réception ; les élèves peuvent ainsi discerner comment la signification est influencée par la situation, mais aussi saisir l’originalité et l’apport des œuvres littéraires majeures, en ce qu’elles se distinguent des contraintes usuelles.

L’argumentation et les effets de chaque discours sur ses destinataires

L’examen de débats d’idées majeurs, qui ont marqué l’histoire culturelle, permet d’éclairer les rapports humains dans la confrontation d’idées, la façon dont s’élaborent les diverses sortes d’arguments et leur influence sur les interlocuteurs.

Ces quatre perspectives d’étude sont nécessaires pour accéder, de façon réfléchie, au sens des textes lus, et pour former le jugement comme l’esprit critique. Elles permettent, ensemble, une lecture variée des textes. Elles sont complémentaires ; cependant, l’enseignement du français au lycée doit permettre aux élèves de se les approprier progressivement. On aura soin de mettre en avant, pour chaque objet étudié, la perspective ou les perspectives les plus pertinentes.

I. 2 Les connaissances : les objets d’étude

Les textes

La formation d’une culture et la connaissance de la littérature demandent des lectures nombreuses et diversifiées. L’enseignement du français au lycée porte donc avant tout sur les textes, essentiellement littéraires. En effet, les œuvres littéraires, par leurs effets esthétiques et par les idées qu’elles portent, représentent à cet égard des objets d’une richesse particulière. La lecture d’œuvres majeures du passé et d’oeuvres contemporaines permet aux élèves de développer leur curiosité et de nourrir leur imagination, tout en leur faisant acquérir les éléments d’une culture commune.

La langue

La maîtrise de la langue est la condition première de l’accès aux textes et de la formation de la pensée. Elle engage l’identité individuelle et collective. Aussi représente-t-elle une finalité essentielle et doit-elle être enrichie sans cesse pour répondre aux besoins des lycéens. Une meilleure maîtrise du vocabulaire, de la syntaxe et des formes de discours est à la fois une spécificité de l’enseignement du français et la condition de la réussite dans les autres disciplines. Les élèves doivent donc devenir capables d’user avec pertinence, tant à l’oral qu’à l’écrit, des principales formes de discours pour confronter de manière cohérente et convaincante plusieurs types de représentations, d’analyses ou d’idées. À cette fin, on ne manquera pas d’associer à l’étude des textes et à l’expression écrite des temps d’étude de la langue, du point de vue morphologique, syntaxique, discursif et stylistique.

La formation d’une culture

La culture prend forme par les lectures et par la mise en relation des textes entre eux. Mais elle exige aussi de les confronter à d’autres langages, dont le discours de l’image. D’autre part, elle se structure grâce à une mise en perspective historique. À cet égard, la richesse des savoirs pour l’étude des textes et de la littérature impose de privilégier, au cours des années de seconde et de première, les mouvements et phénomènes qui constituent les grandes scansions de l’histoire littéraire et culturelle, et les genres majeurs. La mise en perspective historique se construira donc par l’approche des moments clés de l’histoire des lettres, de la pensée et de l’esthétique.

II - Progression d’ensemble

􀁺 Le collège a donné les éléments d’une approche chronologique de l’héritage littéraire et culturel ; le lycée est le lieu propice pour approfondir celle-ci et l’étudier de façon réflexive, en faisant percevoir les liens (de continuité et de ruptures) entre passé et présent. L’accent mis sur la lecture d’œuvres complètes et de groupements de textes significatifs oblige à tenir le plus grand compte des compétences réelles des lycéens face à des écrits longs et parfois complexes. En fonction des difficultés de lecture que présentent les œuvres relevant d’un état de langue historiquement éloigné, l’attention portera davantage, sans exclusive cependant, sur des textes et mouvements littéraires des XIXe et XXe siècles en seconde, et sur des textes et mouvements littéraires et culturels antérieurs en première. En seconde, les élèves abordent la notion de mouvement littéraire ; en première, celle, plus complexe, de phénomènes littéraires et culturels. Le domaine français, et francophone en seconde, est privilégié ; en première, il est mis en relation avec des phénomènes de dimension européenne.

􀁺 Les genres ont été abordés au collège ; au lycée, ils sont étudiés méthodiquement, y compris dans leurs évolutions et leurs combinaisons. Les registres (par exemple, le tragique ou le comique) sont abordés en seconde, puis approfondis en première. Leur étude permet une mise en relief des modes de connaissance de l’humain et du monde propres à la littérature, et favorisera des relations entre les lettres et la philosophie lorsqu’on abordera celle-ci en terminale.

􀁺 La réflexion sur la production et la réception des textes constitue une étude en tant que telle au lycée, alors qu’au collège elle n’a fait l’objet que d’une initiation. En seconde, elle envisage le processus même de l’écriture. En première, les différentes formes de relations entre les textes et les réécritures sont davantage analysés.

􀁺 Les éléments de l’argumentation ont été abordés au collège ; au lycée, ils sont envisagés sur un mode plus analytique. La classe de seconde met surtout en lumière les façons de convaincre et persuader ; en classe de première, on insiste sur les formes et pratiques liées à la délibération ; entre autres exercices, la formation à la dissertation concourt à cette fin.

III - Mise en oeuvre

Le français au lycée doit donner une culture active. Elle est nécessaire pour que se développe la curiosité des lycéens, condition première du goût de lire et de s’exprimer et du plaisir pris aux lettres et aux langages. À cette fin :

􀁺 La lecture est privilégiée : des lectures abondantes et variées sont indispensables. On fait donc lire aux élèves au moins six oeuvres littéraires par an et de nombreux extraits. Pour l’étude des textes, qui est le but premier, il existe diverses démarches critiques ; le professeur les choisit en fonction des situations d’enseignement, mais ces démarches, ainsi qu’un nécessaire vocabulaire d’analyse qui doit rester limité, ne constituent pas des objets d’étude en eux-mêmes : elles sont au service de la compréhension et de la réflexion sur le sens.

􀁺 Les productions écrites et orales sont diversifiées : elles permettent en effet une meilleure compréhension des lectures en même temps qu’une amélioration de la maîtrise de la langue, des discours et des capacités d’expression. Des exercices brefs et fréquents développent l’écriture d’invention, en même temps qu’ils forment à l’écriture de commentaire et à la dissertation.

􀁺 Le travail sur la langue est réalisé à partir des textes étudiés mais aussi à partir des productions des élèves, de façon à améliorer la maîtrise de la langue par la pratique en même temps que par l’analyse.

􀁺 Afin d’assurer une intégration effective de l’étude de la langue et de l’expression orale et écrite et des lectures, le travail s’organise en ensembles cohérents de séances (ou « séquences ») organisant selon des objectifs communs ces divers aspects de la formation.

Le programme indique les objets d’étude qui sont abordés à chaque niveau, de façon à assurer le cadre d’une progression commune de la seconde à la première. Mais le choix des œuvres et des textes correspondants, ainsi que les modalités de leur étude et les exercices appropriés, relèvent de la compétence des professeurs. En particulier, un objet d’étude peut être abordé à l’intérieur d’une ou plusieurs séquences ; une séquence peut aussi rassembler des éléments issus de plusieurs objets d’étude. En alliant connaissances, capacité de réflexion personnelle et mise en place de méthodes de travail, on donne aux élèves des références solides et on les rend capables d’accéder ensuite par eux-mêmes à d’autres connaissances.

YB

 
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Dernière modification : 16 avril 2007