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Réflexions sur l'enseignement du Français en BTS

Enseignement de « culture générale et expression » : définition d'une identité disciplinaire

Direction de l'enseignement scolaire - Bureau du contenu des enseignements . Enseignement de Culture générale et Expression en Sections de techniciens supérieurs . Compte rendu des réunions inter académiques . 2005-2006

L'enseignement du français en STS a donc changé de nom, ou plutôt a trouvé une appellation qui l'unifie. Un parcours des quelques cent textes réglementant les STS laissait voir combien étaient flous le contenu et la visée de l'enseignement dit par facilité « de français », dont les noms variaient en fait souvent dans les règlements des examens.

Dans « culture générale et expression », il y a deux volets, dont l'un est plus attirant, plus novateur que l'autre, nous le mesurons aux discussions qui sont nées spontanément ici ou là sur les thèmes de deuxième année (propositions diverses, discussions sur des sites Internet, intérêt des éditeurs .), dont l'autre paraît beaucoup plus routinier (« Encore une fois on va faire de la remédiation »). C.est pourtant bien ce couple, « culture générale et expression », qui définit ce nouvel enseignement.

Culture générale

Un étudiant de STS a derrière lui des années de formation de culture générale, dont il n'a pas forcément conscience. L'un des premiers enjeux des deux années de STS est de l'aider à faire des liens entre des enseignements qui ont pu jusque-là lui sembler sans rapport les uns avec les autres. Il a beaucoup lu, des livres, des manuels scolaires, des documents, des revues, il a vu des films, il a écouté des émissions de radio, il vit dans un monde d'images, d'expressions musicales variées. Tout cela dit quelque chose sur le monde et sur lui, à condition qu'on l'aide à comprendre qu'il y a là effectivement des discours et pas simplement des simples passages obligés de la culture scolaire.

Dans le monde du travail comme dans l'univers scolaire, c'est par l'écrit que passent, que se construisent, que se transmettent la culture, les connaissances dont se nourrissent les réflexions, les discussions, les décisions. On va donc demander aux étudiants de STS de lire, de se confronter à diverses formes d'expression, à différents points de vue. Les professeurs ne sont pas en STS des enseignants de techniques de communication. Nous n'avons pas dissocié dans l'appellation de cet enseignement « culture générale et expression ».

Dans cette perspective de « culture générale », l'enseignant est maître de sa progression durant la première année pour qu'il puisse construire dans sa classe des référents communs alors que son public est très hétérogène. En deuxième année, deux thèmes, choisis nationalement (dont un change chaque année) viennent orienter les lectures et les réflexions.

L'épreuve prendra appui sur l'un de ces thèmes. Le candidat ne tombera plus sur « n'importe quoi » le jour de l'examen. Il pourra mesurer l'intérêt qu'il y a à lire, à se documenter, à se forger un point de vue sur les deux thèmes de l'année. Le professeur, lui, trouvera son intérêt dans des indications bibliographiques larges, qui ne seront jamais assimilables à un programme.

Expression

C'est l'enjeu essentiel de la réforme, à égalité avec celui de la structuration d'une culture générale. Dans nos discussions avec les professionnels, des situations d'échec plus ou moins graves ont souvent été rapportées : c'est l'échec au moment d'une validation d'un étudiant de STS auquel le professionnel membre du jury de soutenance exprime sa colère (« Je refuse de continuer à lire des transparents avec autant de fautes »), c'est l'échec de l'intégration dans l'entreprise, dans le poste de travail, lorsque le jeune technicien supérieur tout juste diplômé reste isolé, voire est ridiculisé « autour de la machine à café » parce qu'il ne parle pas comme ses collègues ; il parle comme il a toujours parlé avec ses pairs, sans avoir compris qu'il y a des codes, et que ces codes sont générationnels, sociaux, géographiques, politiques, etc. Ces témoignages divers rappellent que le monde du travail n'est pas tendre, que le jugement est très rapide du supérieur au subordonné (« Incapable de présenter correctement un projet, incapable de défendre une idée devant un concurrent, incapable de rapporter clairement les éléments d.une discussion . »), mais également des subordonnés vis à vis du jeune diplômé qui doit se faire reconnaître. Cette fois, l'enjeu d'une bonne maîtrise de l'expression, ce n'est plus un ou deux points en moins sur une copie.

[...] Ces rappels, parmi d'autres, témoignent d'eux-mêmes : l'enjeu, pour nos classes de STS, est de proposer un véritable enseignement de l'expression écrite et orale qui prenne en compte les étudiants, leurs connaissances, leurs besoins, leurs manques.

Réforme de l'épreuve de validation

Une nouvelle épreuve de validation est proposée, selon deux modalités distinctes : l'une, l'épreuve ponctuelle, concerne les candidats des lycées, l'autre, l'épreuve en Contrôle en cours de formation (CCF) est la modalité habituelle des candidats qui ne sont pas sous statut scolaire.

Le choix possible entre résumé et synthèse a été supprimé. L'épreuve comprend un exercice de synthèse, suivi d'une « écriture personnelle » : le candidat répond, de façon argumentée, à une question explicitement posée ; sa réponse se fonde sur les documents qui lui ont été soumis pour la synthèse, sur son travail de l'année, voire sur sa culture générale personnelle. L'exercice du résumé demeure comme exercice de formation. Chaque partie est dotée d'un coefficient (60 points, 40 points). Mais tout n'est pas réglé pour autant dans l'évaluation. Pour que les candidats soient évalués équitablement, une charte des examinateurs a été élaborée au cours des stages inter académiques, qui rend claires et communicables les exigences de l'épreuve (forme d'introduction, de conclusion, choix d'énonciation, prise en compte de la qualité de l'expression, de la culture générale au-delà des documents proposés en synthèse, prise en compte des spécificités des différents BTS dans cette épreuve commune.

YB

 
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Dernière modification : 16 avril 2007