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| | Le Français en 3e D'après le résumé de la Nouvelle Revue Pédagogique :http://www.nrp-college.com/ Programme de la classe de 3e: Résumé des instructions officielles de l’Éducation nationale OBJECTIFS GÉNÉRAUX Dans le cadre des objectifs généraux du collège, la classe de 3e représente une étape décisive pour la maîtrise des discours. Les apprentissages s'organisent selon trois directions essentielles. 1. La compréhension et la pratique des grandes formes de l’argumentation constituent pour les élèves l'innovation principale. Leur étude associe celle des discours narratif, descriptif et explicatif. 2. La deuxième direction concerne l'expression de soi. Celle-ci peut se manifester dans le récit ou l’argumentation, et mettre l’accent sur l'implication et l'engagement (opinion, conviction, émotion), ou au contraire la distanciation et le détachement (objectivité, distance critique, humour). 3. La prise en compte d'autrui, troisième direction, est envisagée à la fois dans sa dimension individuelle (dialogue, débat) et dans sa dimension sociale et culturelle (ouverture aux littératures étrangères, notamment européennes). Ces objectifs orientent les pratiques de lecture, d’écriture et d’oral, combinées dans les séquences qui organisent l’année. Lecture et expression sont toujours liées.
I. Lecture
A. OBJECTIFS
Le principal objectif pratique de la lecture en 3e est de consolider l’autonomie des élèves face à des textes divers. Les principaux objectifs de connaissance sont : - l’étude de l’expression de soi, - la prise en compte de l’expression d’autrui. Dans cette perspective, l’année de troisième : - met l’accent sur la lecture de textes autobiographiques et de poèmes lyriques ; - ouvre davantage à la lecture d’oeuvres étrangères ; - accorde une place accrue à la lecture de textes à visée argumentative. Dans le prolongement des années précédentes, les lectures portent sur des oeuvres des XIXe et XXe siècles, sans exclure d’autres périodes. Elles doivent être nombreuses et diversifiées, incluant la littérature pour la jeunesse, les textes documentaires, l’image. Pour enrichir l’imaginaire, on a soin de multiplier et de diversifier les textes, en recourant largement à des lectures cursives. On veillera dans tous les cas à éclairer le contexte des oeuvres lues. L’enjeu principal est la compréhension de leur sens. L’appropriation de repères culturels est une finalité majeures des activités de lecture.
B. TEXTES À LIRE
1. Approches des genres Autobiographie et/ou mémoires : on engage la réflexion sur le discours autobiographique, on observe comment le narratif s’y associe souvent à l’argumentatif. Poésie : on met l’accent notamment sur la poésie lyrique et la poésie engagée y compris la chanson. Roman et nouvelle : on poursuit l’étude des formes narratives, en diversifiant les textes et les pratiques de lecture. Théâtre : on souligne la relation entre le verbal et le visuel dans l’oeuvre théâtrale. 2. Choix de textes et d’oeuvres a. Littérature pour la jeunesse Les titres peuvent être choisis par le professeur dans la liste présentée en annexe des documents d'accompagnement du programme, avec le souci de proposer au moins une oeuvre humoristique. b. Textes porteurs de références culturelles - Une oeuvre à dominante argumentative (essai, lettre ouverte, conte philosophique). - Une oeuvre autobiographique française. - Un ensemble de textes poétiques du XIXe ou du XXe siècle. - Une pièce de théâtre du XIXe ou du XXe siècle, française ou étrangère. - Deux romans, ou un roman et un recueil de nouvelles, du XIXe ou du XXe siècle. Ces oeuvres, au choix du professeur, devront inclure au moins un titre pris dans les littératures européennes. Les méthodes de lecture mises en oeuvre se répartiront, à parts égales, entre la lecture cursive, l’étude de l’oeuvre intégrale, l’approche par un ensemble d’extraits. c. Textes documentaires Pour conduire les élèves à une plus grande autonomie dans le choix et le maniement des documents, on développe l’usage de dictionnaires, d’usuels et d’ouvrages de références. On leur apprend à consulter les banques de données, notamment informatiques et télématiques. Dans l'étude de la presse, on distingue l'information du commentaire, on fait percevoir comment les informations on été sélectionnées et on dégage les spécificités du discours journalistique, en comparant par exemple le traitement d'un même sujet dans plusieurs journaux (écrits ou audiovisuels). C. LECTURE DE L’IMAGE
On travaille sur les relations entre le visuel et le verbal (cf. entre autres, Théâtre, cidessus). Dans la perspective de l’argumentation, on étudie plus particulièrement l’image publicitaire et le dessin d’humour. On aborde l’analyse du film en comparant le récit en image et le récit écrit (par exemple à travers une adaptation à l’écran d’une oeuvre littéraire ou l’étude d’un scénario). On développe l'esprit critique par l'analyse de productions audiovisuelles diverses (émissions télévisées, spots publicitaires, documentaires, fictions, etc.).
II. L‘écriture
A. OBJECTIFS
En classe de 3e, l’activité d’écriture a deux objectifs majeurs : - perfectionner l’écriture de textes narratifs complexes, - maîtriser l’exposé écrit d’une opinion personnelle. Dans la continuité des cycles précédents, on conduit les élèves à produire des écrits fréquents et diversifiés (narration, description, explication, expression d’opinion), dans une progression d’ensemble régie par les deux objectifs ci-dessus. B. TEXTES À ÉCRIRE 1. Écriture à usage personnel - prise de notes à partir d’un support écrit ou d’une communication orale, et reprise de ces notes en vue d’une utilisation précise, - mise en ordre des idées et des informations, - écriture et réécriture du brouillon, - utilisation du traitement de texte. 2. Écriture pour autrui - Réduction ou amplification d’un récit, d’un texte explicatif, d’un texte argumentatif simple, en fonction d'un contexte. - Pratique du récit : rédaction de récits complexes ayant pour cadre le monde réel ou un mondeimaginaire, récit dont la trame suit ou ne suit pas l’ordre chronologique, avec insertion de passages descriptifs et utilisation de paroles rapportées directement ou indirectement, récit à partir d’un récit donné avec changement de point de vue. En particulier les élèves devront rédiger, dans l'année : - le récit d’une expérience personnelle, - un témoignage : relater un événement et exprimer sa réaction. - Pratique de l’argumentation : . présentation d’une prise de position étayée par un argument concret (exemple, fait historique...) et un argument abstrait (raisonnement) (compétence à maîtriser en fin de troisième), . présentation de plusieurs opinions sur une question (compétence en cours d’acquisition). Dans tous les cas, on fera saisir aux élèves la notion de paragraphe. Les textes produits devront comporter une introduction, un développement et des éléments de conclusion. La réalisation de textes d’une à deux pages correctement rédigés est une exigence minimale.
III L’oral
A. OBJECTIFS
L’objectif général est qu’en fin de 3e les élèves sachent : - identifier les situations d’oral les plus usuelles de la vie personnelle, scolaire et sociale, - distinguer l’écoute, le dialogue, l’exposé, - se comporter de façon pertinente dans les différentes activités orales. On poursuit les pratiques des années précédentes dans les domaines de la lecture à haute voix et de la récitation. On approfondit, celle du compte-rendu oral en l’orientant vers l’initiation à l’exposé, et celle du dialogue en l’orientant vers la participation à un débat. B. TEXTES À DIRE
a. Lecture et récitation orales On continue à pratiquer : - la récitation (en liaison avec les textes étudiés), - la lecture à haute voix (en particulier les mises en voix et mises en espace simples de textes de théâtre). b. Comptes rendus et témoignages On développe : - la pratique du compte rendu (à la suite d’une visite de monument, de lectures, de documents), - la pratique du récit oral (témoignage, récit d’une expérience personnelle). Il s’agit là d’oral préparé ; on conduira les élèves à se détacher progressivement de leurs notes, pour s’engager dans une expression orale plus improvisée. Ces interventions orales devront avoir une certaine ampleur (plusieurs minutes) sans devenir pour autant de lourds exposés. c. Dialogue, débat, exposé d’une opinion Partant de la pratique des dialogues mise en oeuvre en 5e et 4e, on amène les élèves à maîtriser : - la formulation d’une question précise en fonction d’un destinataire (appelant à développer une information, à justifier un avis, etc.), - l’écoute de l’énoncé d’autrui ; sa reformulation pour assurer la compréhension, - l’expression d’une opinion personnelle. Cette pratique pourra se faire en situation d’échange à deux (dialogue), ou en situation de groupe (débat). Elle prendra appui sur des lectures (oeuvres littéraires, presse, documents audiovisuels,...). Diverses formes de simulations peuvent y être mises en oeuvre (négociations, procès, émissions de radio ou de télévision, interviews). Ces activités exigent une durée plus longue que celles présentées en B.
d. Les compétences à développer L’ensemble des activités d’oral appelle et développe les compétences suivantes : - adapter l’attitude, la gestuelle et la voix à la situation d’énonciation (prise en compte de l’espace, des interlocuteurs, des règles qui régissent les tours de parole), - distinguer les registres de langue et choisir celui qui convient à la situation de communication (lexique, syntaxe, formes d’interpellation, marques de la politesse), - écouter et reformuler le discours d’autrui (les reformulations sont un moyen privilégié d’évaluer la réussite de l’échange), - faire des résumés, des synthèses ou des développements en s’entraînant, selon le cas, à la brièveté ou à l’amplification.
IV. Les outils de la langue pour la lecture, l’écriture et la pratique de l’oral
A. OBJECTIFS L’étude de la langue est toujours liée aux lectures et aux productions des élèves. En classe de 3e, ils doivent savoir déjà identifier les diverses formes de discours. On approfondit donc l’étude de l’argumentatif et du narratif, en accordant au premier une place plus importante. Le but de cette classe est que les élèves comprennent la notion de forme de discours, l’importance de la notion de point de vue, indissociable de celle d'énonciation, et sachent les mettre en oeuvre. Des moments spécifiques seront consacrés à des mises au point sur les outils de la langue, dans le cadre des séquences, en fonction des objectifs d’écriture, d’oral et de lecture. NB. Les notions qui apparaissent dans les listes qui suivent sont présentées comme des « outils ». Cela signifie que le professeur se préoccupe avant tout de les faire utiliser, en situation de production et de réception, puis, éventuellement et dans un second temps, de les nommer. L’élève n’a donc pas à apprendre des listes de définitions abstraites et la part de métalangage qui apparaît ici s’adresse aux professeurs (ce point sera repris et complété dans le document d’accompagnement pour la classe de 3e, et certaines notions explicitées).
B. VOCABULAIRE Comme pour la 5e et 4e, l'étude du vocabulaire est envisagée selon différents niveaux d'analyse, en allant de l'organisation du lexique aux relations entre lexique et discours. En liaison avec le discours argumentatif, l'accent est mis en classe de troisième sur la dimension axiologique du lexique. - La structuration lexicale (préfixe, suffixe, radical, modes de dérivation, néologismes, emprunts). Aperçus sur l’histoire de la langue, sur l’origine des mots français, sur l’évolution de la forme et du sens des mots, sur la formation des locutions. - Les relations lexicales : antonymie, synonymie. - Les champs lexicaux et les champs sémantiques, à travers la lecture et l’étude de textes. - Le lexique et le discours : . lexique et niveaux de langue, . dénotation et connotation, . lexique de l’évaluation méliorative et péjorative, . lexique et expressivité : les figures (comparaison, métaphore, métonymie, périphrase, antithèse ; leur rôle dans la créativité et dans l'efficacité du discours). Enrichissement du vocabulaire, notamment : - vocabulaire abstrait avec l’étude de l’argumentation, - vocabulaire de la personne (sensations, affectivité, jugement). Les enchaînements lexicaux prévisibles par effet d’usage et les expressions toutes faites. C. GRAMMAIRE
1. Discours - Énoncé, énonciation :- personnes, temps verbaux, adverbes, déterminants, dans l’énoncé ancré dans la situation d’énonciation ou coupé de la situation d’énonciation ; - combinaison entre ces deux systèmes d’énonciation - Modalisation : modalisateurs, modes, temps verbaux. - Point de vue de l’énonciateur (approfondissements). - Mises en relief, usage de la voix active et de la voix passive. - Fonctions des discours (synthèses et combinaisons) : . pôle narratif : raconter / décrire, . pôle argumentatif : expliquer / argumenter. -Paroles rapportées directement et indirectement. « syle indirect libre », marques d’oralité, récit de paroles. -Actes de paroles. - Explicite et implicite. - Effets des discours : persuader, dissuader, convaincre, émouvoir, amuser, inquiéter. 2. Texte - Le paragraphe. - Connecteurs spatio-temporels et logiques. - Reprises pronominales et reprises nominales. - Formes de progression. - Organisation des textes : formes cadres et formes encadrées. 3. Phrase - Phrase simple et phrase complexe : . fonctions par rapport au nom (expansion nominale, apposition, relatives déterminatives et explicatives), . fonctions par rapport à l’adjectif (le groupe adjectival), . fonctions par rapport au verbe (approfondissements), . fonctions par rapport à la phrase (approfondissements). - Coordination et subordination (étude des diverses subordonnées, notamment conjonctives). - Étude du verbe : . aspect verbal, . forme pronominale, . conjugaison : modes et temps des verbes du 1er et du 2e groupes et des verbes usuels du 3e groupe. D. ORTHOGRAPHE
On distingue l’orthographe lexicale (ou orthographe d’usage) de l’orthographe grammaticale (formes verbales, accords en genre et en nombre, homophones grammaticaux). - Orthographe lexicale : . familles de mots et de leurs particularités graphiques, . différentes formes de dérivation, . homophones et paronymes. - Orthographe grammaticale : . formes verbales (notamment des radicaux, des modes, des temps, des homophones des formes verbales), . accords dans le groupe nominal, dans la phrase verbale et dans le texte, . marques de l’énonciation (ex. : je suis venu / je suis venue). L’évaluation cherche à valoriser les graphies correctes plutôt qu’à sanctionner les erreurs. On propose aux élèves des exercices brefs, nombreux et variés, distinguant l’apprentissage (exercices à trous, réécritures diverses) et l’évaluation. Les réalisations écrites des élèves donnent lieu à observation, interrogation sur les causes d’erreur, élaboration d’une typologie et mise en place de remédiation. L’usage du dictionnaire doit être une pratique constante des élèves.
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